Une avicourse qui fait le printemps: première semaine

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claudemu
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Une avicourse qui fait le printemps: première semaine

Message par claudemu »

Haaa…la première ! Nervosité, fébrilité de nos oiseaux et chez nos participant(e)s avant l’entrée en scène ! Il faut d’abord se familiariser avec le script : comment se décidera la distribution des rôles, est-ce que les acteurs vont entrer du côté cour, du côté jardin ? Il faut tout envisager. Mais les douze coups du brigadier viennent à peine de marteler le sol fraîchement dégelé de la nature (la scène), que le rideau se lève sur la résurrection pascale des observateurs d’oiseaux, nos quatre participant(e)s affamés d’aventures lyriques : Cybelle Morin, débutante (une jeune «première») mais avec un nom prédestiné pour les planches, de même que Jean-Serge Vincent, Edgar Prud’homme et Daniel Perrier, un trio expérimenté de vedettes connues qui rappelle les Brando, Newman et Pacino, les Rochefort, Marielle et Noiret ou encore les Bouchard, Nadon et Girard ! D’autres jeunes premiers et dames de scène viendront-ils agrémenter cette superbe distribution ? Appliquer une couche de vernis au scénario (un vernissage, encore une première…) ? Il faut le souhaiter, ô public avide de sensations.
Chez les protagonistes aviaires, c’est le même phénomène. Des acteurs incrustés qui auront traversé notre hiver culturel et qui traînent encore sur nos planches n’ont de cesse d’attirer des applaudissements avant de daigner regagner leurs retraites nordiques : Bruant hudsonien (comme aperçu par Cybelle), Jaseur boréal (lui, il aime porter le masque), Roitelet à couronne dorée et Sizerin flammé (tels que vus par Jean-Serge), Junco ardoisé (noté par Edgar, entre autres) et Bruant fauve (découvert par Daniel- il jouera prochainement dans une nouvelle mouture de «Being at home with Claude» sur une scène extérieure, montée par René-Daniel Dubois). Mais le public en redemande !
Seul le metteur en scène cosmique décidera de ce que feront les vagabonds pigistes que sont le Pic à ventre roux (Edgar) et le Gros-bec errant (Daniel). Des artistes imprévisibles et mouvants. Sur le fond du chœur du théâtre grec, soit le chœur en crescendo des bernaches (annonciatrices de la nouvelle cuvée saisonnière), les nouveaux venus, s’extirpant de leurs exils créatifs méridionaux, s’envolent d’une scène à l’autre sur notre grand théâtre régional. Les contingents d’oiseaux d’eau forment déjà des radeaux et nous crient «Rideau !» : canards chipeau, colvert, souchet, d’Amérique, branchu, pilet, noir / Sarcelles à ailes bleues, d’hiver / Garrots à œil d’or, Petit / Fuligules à collier, Petit / Harles couronné, Grand. Tous ces bellâtres et ces midinettes s’agitent en eau claire, mais ils sont des paumé(e)s sans le sou, à part une espèce de goéland au profil bas, aperçu un peu partout : lui, il est plutôt argenté.
Il fallait s’abonner tôt à la nouvelle saison théâtrale cette année car les nouveaux talent abondent et surprennent de par leur diversité et leur précocité : Grèbe à bec bigarré, Cormoran à aigrettes, Urubu à tête rouge (sera dans «Ubu, roi», au Trident ce printemps), Grue du Canada, Foulque d’Amérique, Grande Aigrette (4 avril), Grand Héron, Buse à épaulettes (elle survole littéralement la scène), Faucon émerillon , Faucon pèlerin, Pluvier kildir (rappelle René Richard-Cyr dans «Un tramway nommé Désir»), Martin-pêcheur d’Amérique, Pic maculé, Pic flamboyant, Moucherolle phébi, Hirondelle bicolore, Quiscale bronzé, Vacher à tête brune. On se demande s’il y aura de la place pour les suivants…Allons, messieurs-dames, vous vous bousculez aux portillons ! Diantre ! Peu s’en faut.
Entre le 3 et le 11 avril (inclusivement), nos metteurs en scène ont intronisés toute une galerie de personnages ailés fascinants. Cybelle a présenté neuf espèces (en une seule prestation), dont le Pygargue à tête blanche, toujours d’une grande prestance. Jean-Serge, à son corps défendant, en a poussé 46 sur la piste, dont la Bécassine de Wilson ou le Roselin familier. Edgar, c’est sans crier gare qu’il nous a fait connaitre 49 acteurs, institutionnels ou à contrats-mangeoires, dont le Pic à ventre roux, promis à un bel avenir dans nos zones de jeu; sans doute un produit de l’Actor Studio. Daniel aussi encourage fortement les nouveaux talents, en nous dénichant 54 prospects, dont la Buse à queue rousse, la Sitelle à poitrine rousse, le Troglodyte des forêts ou le Roselin pourpré (une idée de Yves Desgagnés). Il a tout de même gardé sa vedette la Chouette rayée (ce monument indétrônable jouera, nous dit-on, dans «Songe d’une nuit d’été»).
Sur ce, comme on dit dans le milieu : «Merde» à tous
Saluts et applaudissements, Rideau, Noir,
Rendez-vous à la remise des Masques….
Claude Martineau, académicien des arts de la scène aviaire et chasseur de talents.

danielpr
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Re: Une avicourse qui fait le printemps: première semaine

Message par danielpr »

ouen, ces vrai que ca exite, j aime ca, merci claude

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