Avicourse automnement intéressante: huitième semaine

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claudemu
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Avicourse automnement intéressante: huitième semaine

Message par claudemu »

Horreur ! (Ici tonne maintenant à l’orgue l’introduction de Toccata et fugue en ré mineur, BWV 565, de J-S Bach). Car, avouez que vous avez la chair de foulque à l’idée que cette course en était déjà récemment à sa huitième semaine (qui dit semaine dit aussi Maine, donc Maine dans les brumes qui nous mènent vers Stephen King et les destins funestes). Si vous n’avez pas la trouille (la ci-trouille) devant cette évidence morbide, c’est pas sorcier, vous êtes d’une indifférence de pierre tombale. Mais avant de tous nous dire «bienvenue dans mon cauchemar», voyons notre récolte automnale en date du 27 octobre.
Un silence inquiétant de nos pauvres petits et innocents débutants Rachel, Michel (26 espèces) et Rémi (17 espèces). Le silence des agneaux ? Même pas le squelette ou le zombie d’une mention lorsque la guillotine du 27 octobre est tombée. Gageons que c’est pour mieux renaître de leurs cendres dans le dernier droit et nous extirper du cimetière de nos penchants pessimistes. Et ces observations pourraient bien provenir simplement de la «fenêtre sur cour», comme chez Alfred Hitchcock.
Philippe s’est vraiment mis sur l’échafaud cette semaine, et, se déguisant en grand découvreur, nous a déniché un oiseau aux motifs clownesques, mais pas un clown maléfique au teint livide, loin de là; un Harelde kakawi ! Ce charmant danseur des torrents donne toujours un spectacle qui nous éloigne sans conteste des danses macabres de l’Halloween. Monsieur Genest a donc avancé à 80 espèces. Thérèse et Félix ont récolté des observations à la chaîne (sans le boulet) et, dans un grand massacre à la chain-saw (n.d.l.r. c’est un gag très difficile à faire passer en douce dans un texte), ont empilé jusqu’à maintenant des membres de 99 espèces ! Une chauve-souris m’a demandé si elle pouvait compter comme 100ième volatile, et je fus désolé de lui refuser cette faveur. Rigueur, rigueur, rigueur, comme le dit M. Bruneau.
La semaine de Daniel T. n’a pas été sang gains non plus : sans être Dracula, il a su vampiriser certains sites pour atteindre 72 espèces, et c’est loin d’être un chiffre satanique. Certains esprits tordus ont cru que Christine était cette voiture démoniaque sortie de l’imaginaire de Stephen King, mais non rassurez-vous c’est une ornithologue bien réelle et ses 80 espèces observées ne sont point des fantômes.
Certains curieux m’ont demandé si Jean-Serge Vincent, avec son expertise sur les extra-terrestres, pouvait se relier un tant soit peu avec le célèbre David Vincent, de la série »Les envahisseurs». Vous vous moquez de moi ? C’est un descendant direct de David Vincent et je ne lèverai pas le petit doigt pour contester ses enquêtes approfondies (et soutenues de générations en générations) qui l’ont mené jusqu’à maintenant à 83 phénomènes ailés. Quant à Christian, ses 87 espèces ne sont pas un assemblage hasardeux à la Frankenstein mais une aventure réelle fort bien menée. C’est monstrueux de penser le contraire, et c’est une citation de son serviteur Gontran.
Le cas de Daniel P. est plus obscur (et vous verrez qu’il est très méritoire), car dans son pays sylvestre peuplé d’êtres surnaturels, les oiseaux peuvent se confondre, pour un œil non exercé, avec les créatures qui gambadent et sautillent dans ces bois. Ainsi, on pourrait par mégarde prendre des Durbec des sapins pour des elfes ou des lutins, des Troglodytes mignons pour des gnomes, des trolls pour des Alouettes hausse-col, des farfadets pour des roitelets ou bien des gremlins pour des sizerins, des tarins ou des roselins ! C’est tout cela que Daniel doit départager et quand bien même, il a réussi, dans les myriades de lumières diaphanes qui déboussolent les sens du profane, à trouver 52 plectrophanes (des neiges). C’est inédit et sa cagnotte compte alors 97 victimes (au 28 octobre).
Un qui noircit encore les pages de son roman inéluctable, c’est Edgar (Alan Poe), qui s’achemine fatalement vers la tête de notre galerie de personnages plus ou moins louches, avec son record terrifiant de 119 êtres de toutes sortes, dont un des premiers fut le Corbeau... Et parmi ceux-ci, il fut le premier à nous parler du Jaseur boréal. Voilà qui tranche….
Nous sommes d’ailleurs toujours plus loin de la grande noirceur cette semaine encore, avec la venue intempestive des dénommés Macreuses à ailes blanches, Petits Garrots, Jaseurs boréals et Gros-becs errants, et ce sans déguisements.
Nous avons jusqu’à maintenant dressé une liste effrayante de 162 espèces lors de cette avicourse. De quoi dresser les cheveux sur la tête ou de nous les arracher, comme dans le film «Les oiseaux» ! Couvrons-nous.
Allons-nous renchérir à cette situation tendue dans les quatre derniers jours de la course ? Ce sera aux participant(e)s d’y répondre et c’est ce que nous saurons lors de la prochaine semaine, si on se rend jusque là ! (rires démoniaques)

De son manoir victorien, Sir Pond Little Water (Mare-tit-n’eau), dans un conte d’horreur au coin du feu.

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